LE GENERAL CAMILLE CREMER (1840-1876),

UN HEROS MOSELLAN DE LA GUERRE DE 1870-1871, 2e PARTIE.

L’historien beaunois Patrick SERRE évoquera la seconde partie de la formidable épopée du général Camille Cremer (1840-1876), héros de la guerre de 1870-1871.

Après son évasion de Metz dans des conditions rocambolesques, ce jeune général républicain, âgé à peine de 30 ans, ami de Gambetta, fut nommé par le Gouvernement de la Défense Nationale pour assurer le commandement à Chagny en novembre 1870 de toutes les forces opérationnelles en Bourgogne hormis l’Armée des Vosges de Garibaldi. Durant la campagne d’hiver 1870-1871, le général Cremer, à la tête de sa division de mobiles du Rhône et de la Gironde, remporta les victoires de Nuits-Saint-Georges le 30 novembre 1870, de Châteauneuf le 3 décembre 1870 et enfin de Nuits-Saint-Georges à nouveau le 18 décembre 1870. Ses brillants succès militaires lui permirent d’entrer en libérateur dans Dijon le 30 décembre 1870. Au cours du mois de janvier 1871, après avoir contribué directement à la prise de Villersexel les 8, 9 et 10 janvier 1871, il fut l’artisan d’une des seules victoires remportées par l’Armée de l’Est de Bourbaki en Franche-Comté à la bataille de la Lisaine, à celle d’Etobon-Chenebier face à Belfort du 15 au 17 janvier 1871.

Enfin, lors de la retraite de Bourbaki vers Besançon, c’est encore le général Cremer qui assura l’arrière-garde et qui flanqua les unités rescapées de l’Armée de l’Est en route vers la Suisse. Le général Cremer fut le seul à ramener sa division avec ses canons et les débris d’autres divisions à Lyon fin janvier 1871.

Ainsi s’acheva la campagne fulgurante du jeune lorrain en février 1871.

Natif du Land de Rhénanie-Palatinat, diplômé de l’université, maître en droit, enseignant, écrivain, historien et conférencier spécialiste du Second Empire, de la guerre de 1870-1871 et de la Commune de Paris, Patrick Serre a ses racines en Bourgogne et des attaches dans le secteur de Metz où il vit à l’heure présente. L’auteur dédicacera son livre « Cremer le victorieux, 1870-71 », au prix de 20€.